La norme Euro 7, qui entre progressivement en vigueur en 2025, représente une avancée majeure dans la lutte contre la pollution atmosphérique liée au transport routier. Elle vise à réduire les émissions polluantes des véhicules tout au long de leur durée de vie, afin de protéger la qualité de l’air et la santé publique.
Depuis plus de 30 ans, les normes Euro encadrent les émissions des véhicules vendus en Europe. Après l’Euro 6, mise en place en 2014, la nouvelle norme Euro 7 vient renforcer les exigences environnementales.
Son objectif : limiter davantage les oxydes d’azote (NOₓ), les particules fines (PM), le monoxyde de carbone (CO) et les hydrocarbures (HC). Mais l’Euro 7 va plus loin puisqu’elle prend désormais en compte les émissions non issues du moteur, comme celles générées par l’usure des freins et des pneumatiques, ainsi que la durabilité des batteries pour les véhicules électriques.
Pour la première fois, cette nouvelle réglementation ne se limite plus au moteur et encadre désormais l’ensemble des sources de pollution des véhicules.
Les limites d’émission seront harmonisées entre moteurs essence et diesel. Les constructeurs devront développer des technologies plus efficaces pour rester en dessous des seuils fixés.
Les essais ne se limiteront plus aux laboratoires.
Les véhicules seront testés dans des conditions variées avec des températures variant de -10 °C à +40 °C, lors de trajets urbains, autoroutiers et périurbains, et dans des situations de conduite plus proches de la réalité quotidienne.
L’Euro 7 impose également des critères de durabilité des batteries :
80 % de capacité initiale après 5 ans ou 100 000 km
70 % après 8 ans ou 160 000 km
Les véhicules devront aussi afficher un indicateur d’état de santé de la batterie sur le tableau de bord.
Les véhicules devront embarquer des capteurs de surveillance des émissions.
Ces données permettront de s’assurer que les seuils sont respectés tout au long de la vie du véhicule, et non plus seulement lors de son homologation.
La mise en place de la norme Euro 7 se fait en plusieurs étapes :
1er juillet 2025 : pour les voitures particulières et utilitaires légers (catégorie M1/N1).
1er juillet 2027 : pour les poids lourds et autocars (catégorie M3/N3).
2030 : pour les petits constructeurs bénéficiant d’un délai supplémentaire.
L’Euro 7 représente un défi technique important. Les fabricants devront investir dans des systèmes de dépollution plus performants, des matériaux innovants et des solutions de freinage et pneumatiques moins émissives.
La conception des moteurs thermiques et hybrides devra être repensée pour répondre à ces nouvelles contraintes.
Des véhicules plus propres et plus durables, conformes aux zones à faibles émissions (ZFE).
Une surveillance facilitée des performances environnementales grâce aux technologies embarquées.
Des coûts d’achat possiblement plus élevés mais compensés sur le long terme par une meilleure efficacité énergétique et des frais d’entretien réduits.
Les flottes professionnelles devront s’adapter progressivement, en privilégiant des modèles plus récents ou électrifiés, afin d’assurer leur conformité aux nouvelles normes européennes.
À terme, la norme Euro 7 permettra de réduire l’impact environnemental des transports et de contribuer à des villes plus respirables. Pour les acteurs du transport et de la mobilité, cette évolution représente une opportunité d’innover et de renforcer leur responsabilité environnementale.